
Si vous êtes propriétaire d’un chat ou d’un chien, vous devez sûrement être appelé par votre vétérinaire tous les ans pour les rappels de vaccin de votre compagnon.
Mais pourquoi vaccine-t-on ? Les rappels annuels sont-ils indispensables ? Quels sont les risques de la vaccination ? On vaccine pour quoi, au juste ?
Pour quelles raisons vaccine-t-on ?
A l’heure actuelle, la vaccination est le seul moyen de prévenir efficacement des maladies infectieuses graves telles que le typhus, la leucose, la maladie de carré, … en évitant que l’animal vacciné n’attrape la maladie et ne la transmette.
La vaccination consiste à administrer des pathogènes morts ou vivants mais affaiblis, si bien qu’ils ne provoquent pas la maladie contre laquelle on souhaite vacciner, mais ils stimulent l’immunité contre celle-ci en créant des anticorps spécifiques, comme si le corps avait été exposé à cette maladie.
Les adjuvants utilisés dans les vaccins permet d’optimiser la réponse immunitaire, de manière plus prononcée que si on administrait seulement l’antigène.
A l’heure actuelle, il existe de plus en plus de vaccins sans adjuvant, élément pouvant provoquer certaines réactions post-vaccinales.
La vaccination entraîne la formation de cellules dites mémoire qui jouent un rôle essentiel dans la réponse immunitaire. Leur mémoire persiste et elles sont capables d’entrer en action plusieurs dizaines d’année plus tard, si bien qu’un rappel annuel n’est parfois pas justifiable.
Pour quelles maladies doit-on vacciner et à quelle fréquence ?
Chez le chien, les vaccins essentiels sont ceux qui protègent contre :
La maladie de carré : les virus de cette maladie sont apparentés au virus humain de la rougeole. Les faits montrent qu’une immunisation de base en deux injections protège l’homme toute sa vie. En Angleterre, des études à long terme ont prouvé que la protection contre la maladie de Carré persiste de longues années : les chiens étaient encore protégés contre les virus de cette maladie sept ans après la vaccination de base effectuée alors qu’ils étaient chiots
La parvovirose : un virus similaire à celui du typhus du chat, raison pour laquelle on l’appelle aussi « typhus du chien ». Comme pour la maladie de Carré, la vaccination protège très longtemps. L’immunisation de base est nécessaire, les rappels annuels ou trisannuels en revanche ne seraient pas utiles puisqu’ils n’augmentent pas la protection vaccinale. Pour la parvovirose aussi, les tests de résistance réalisés ont conclu à une protection d’au moins sept ans. Il n’existe pas encore de tests portant sur des durées supérieures.
L'hépatite de Rubarth (adenovirus canin) : cette inflammation du foie est transmise par des adénovirus. Comme pour la maladie de Carré et la parvovirose, une immunisation de base est indiquée. Selon des études américaines, les anticorps vaccinaux persistent au moins neuf ans.
Pour le chat, il s’agit des vaccins contre :
La panleucopénie (typhus) : les scientifiques Scott et Geissinger ont montré dans leurs études portant sur la durée de l’immunité qu’après deux injections, les chats sont protégés pendant au moins sept ans et demi, les tests s’étant arrêtés là. D’éminents experts américains pensent même que la vaccination procure une protection à vie.
Coryza : le complexe vaccinal comprend le plus souvent plusieurs composants : 𝐡𝐞𝐫𝐩𝐞𝐬𝐯𝐢𝐫𝐮𝐬 𝐟𝐞𝐥𝐢𝐧, 𝐜𝐚𝐥𝐢𝐜𝐢𝐯𝐢𝐫𝐨𝐬𝐞 𝐟𝐞𝐥𝐢𝐧𝐞 , bactéries bordetella et chlamydias. Les vaccins contre le coryza ne démontreraient pas d’efficacité particulière, surtout contre les calicivirus en constante évolution, même si en discutant avec ma vétérinaire, celle-ci m'a indiqué que les vaccins sont régulièrement mis à jour selon l'évolution des différentes souches.
Désormais, il est recommandé d'effectuer les rappels de vaccin tous les 3 ans.
Pour ces vaccins, dont l’efficacité et l’innocuité ont été largement démontrées et qui protègent contre des infections particulièrement graves et/ ou fréquentes, il est considéré que la balance bénéfice / risque penche toujours en faveur de la vaccination. Cependant, l’immunité conférée par ces vaccinations s’étendant au-delà de 3 ans, aucun bénéfice ne serait à tirer d’une vaccination plus fréquente. Ainsi, il est recommandé d'effectuer les rappels au minimum tous les 3 ans.
Concernant les jeunes animaux, Il est désormais recommandé de réaliser dès l’âge de 2 mois, 3 injections de primo-vaccination espacées de 1 mois, à 8, 12 et 16 semaines avec rappel à l’âge de 1 an : en effet, il a été démontré qu'il y a un risque de persistance d'anticorps maternels dans le sang, risquant d'interférer avec l'efficacité des vaccins.
Après le rappel à 1 an, les prochaines injections pour les vaccins essentiels du chien et du chat, sont espacées aux 3 ans. Il y a encore quelques années, on prônait le rappel annuel, comme quoi, tout évolue…
Les dernières recommandations prônent une vaccination raisonnée, adaptée à chaque individu et à son contexte : ainsi un chat qui sort sera plus exposé à certaines maladies et il peut être possible d’effectuer les rappels à 1 ou 2 ans par exemple, selon l’analyse du risque. Par exemple, concernant l’herpesvirose et calicivirose, les chats considérés faiblement à risque (sans accès à l’extérieur, sans contacts avec d’autres chats) ne nécessitent que des rappels triannuels , alors que les chats considérés à risque (chats d’extérieur ou amenés à être hébergés en chatterie) peuvent recevoir un rappel annuel.
Concernant la leucose par exemple, vaccin "optionnel" du chat, il est fortement recommandé chez les chats ayant accès à l'extérieur.
Désormais, il est possible d’effectuer des tests sérologiques afin de rechercher dans le sérum sanguin si l’immunité conférée par le vaccin est encore valide. Je vous conseille de passer par cette étape qui permet d’éviter justement la sur-vaccination.

Quels sont les risques ?
Les éventuels effets secondaires de la vaccination ne sont pas forcément dû à l’agent pathogène affaibli mais aux adjuvants / additifs ajoutés aux préparations médicales.
- Risques liés à la présence d’adjuvant, susceptibles d’entraîner des pathologies annexes
- Risques liés à la persistance et virulence d’enzymes et toxines bactériennes si le traitement des souches vaccinales a été mal effectué
- Risques liés à la persistance de la virulence pour les vaccins à virus vivant (développement de la maladie contre laquelle on souhaitait protéger)
Après un vaccin, nous pouvons être confrontés à une réaction vaccinale qui intervient en général 48h après l’injection. Les réactions sont souvent bénignes (fièvre, œdème au point d’injection…)
Malheureusement l'accident vaccinal est également possible : il survient rapidement, 24h après l’injection et peut être dû par une vaccination mal effectuée ou sur un animal qui ne devait pas l’être. Il peut provoquer de graves conséquences ; des réactions locales sévères, une aggravation d’une infection latente, un choc anaphylactique, …
C’est pourquoi l'acte vaccinal n'est pas anodin : le vétérinaire devrait s’assurer que la vaccination est appropriée et présente le moins de risque possible.
On estime que les animaux suivants ne devraient pas être vaccinés : animaux porteurs de parasites ou d’une maladie infectieuse, femelles en gestation, animaux trop jeunes ou trop vieux ou en mauvais état général, animaux en phase d’incubation ou porteurs sains de l’agent pathogène contre lequel on souhaite immuniser, ….
Soutien de l'organisme par des méthodes naturelles
En homéopathie, d’après le Dr Jacqueline Pecker : 1 dose ou 10 granules de Thuya Occidentalis 9 CH le lendemain de la vaccination.
Pour des animaux fragiles, redonner 1 dose 1 semaine après la vaccination.
Il peut aussi s’avérer utile de soutenir le foie avec des plantes hépato-protectrice quelques jours après le vaccin afin d’aider le foie à évacuer les résidus du vaccin.
Comme d'habitude, je tempère les choses, je ne dis pas qu'il ne faut pas vacciner (la primo-vaccination étant un acte super important dans la gestion des maladies, je dirai même que c'est nécessaire), ni de ne jamais effectuer de rappels de vaccin,... (d'ailleurs, qui serai-je pour le faire ?) mais, comme d'habitude, à chaque individu sa spécificité, le tout est d'adapter les décisions à la santé de son animal et surtout, de comprendre les enjeux, de pouvoir réfléchir sur la nécessité parfois imposée de vacciner annuellement, pour se faire son propre avis et prendre ses propres décisions, tout en vous référant à votre vétérinaire qui saura vous conseiller au mieux sur le rythme de vaccination de votre compagnon !
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