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Les vermifuges : quand, quoi, pourquoi ?



Nos animaux de compagnie sont amenés à être infestés régulièrement par des vers, parasites, … pouvant entraîner certaines conséquences, parfois dramatiques si pas pris en charge assez rapidement. La présence d’infestation parasitaire peut entraîner différents symptômes, selon le type de vers / parasites et selon sa localisation.

Les symptômes les plus courants d’un chat ou d’un chien infesté sont : - Diarrhées - Démangeaisons sur la zone anale - Vomissements - Amaigrissement - Toux


Ces symptômes ne sont évidemment pas spécifiques et peuvent être liés à diverses pathologies mais ils sont en tout cas généralement présents lors d’infestations parasitaires. Parfois, une infestation parasitaire ne présentera aucun symptôme. A titre d’exemple, j’ai effectué une coprologie sur mes chèvres pour m’assurer qu’elles étaient exemptes de vers. Je l’ai fait dans un optique de contrôle : elles n’avaient vraiment aucun éventuel signe d’infestation. Et pourtant, lors du retour de la coprologie, elles étaient « sévèrement » infestées de strongyloides. J’ai donc pu vermifuger en conséquence.


Quel vermifuge choisir ?



Dans un premier temps, il est bon de savoir que la vermifugation n’est pas préventive mais bien curative, si bien qu’un animal vermifugé peut se réinfester le lendemain du vermifuge. Il est donc inutile voire dangereux de vermifuger « à l’aveugle », ne sachant pas l’origine de l’infestation, le degré d’infestation voire même si infestation il y a. Les vermifuges possédant diverses molécules agissant sur différents parasites, il est inapproprié d’en donner un sans savoir s’il agira sur les parasites effectivement présents chez votre animal : le risque est de vermifuger « pour rien » et au passage, déséquilibrer la flore intestinale de votre compagnon sans l’effet escompté à la base.

Il faut donc tenir compte de divers critères pour faire un choix intelligent sur le vermifuge à administrer. Pour ce faire, il est nécessaire d’effectuer une COPROLOGIE (analyse des selles) pour connaître le type et le degré d’infestation de votre animal et ainsi choisir une molécule adaptée.


- Degré d’infestation : un animal peu parasité peut être traité avec des molécules ascaricides (qui tuent les vers) alors qu’on préférera des molécules ascarifuges (qui provoquent l’évacuation sans tuer) pour un animal fortement infesté, afin d’éviter un choc anaphylactique lié à la destruction massive de vers. - Le stade de développement des parasites : larves et parasites ne sont pas forcément situés aux mêmes endroits et certaines molécules n’ont aucun effet sur les larves - Âge : les jeunes animaux devraient être vermifugés plus souvent que les adultes car ils peuvent être porteurs d’ascaris dès la naissance, transmis in utero ou lors de l’allaitement - Mode de vie : les animaux ayant accès à l’extérieur ont plus de chance d’être parasités


On ne vermifuge pas à l'aveugle.

Quel type de parasites ?



Comme mentionné juste au-dessus, il existe différents types de parasites et c’est la raison pour laquelle le choix du vermifuge est important.


Vers ronds Ascaris (toxocara canis, toxocara cati, toxascaris leonina) Ankylostomes (nématodes parasites du tube digestif) : ankylostoma caninum Trichures (nématodes qui parasitent le caecum et le colon) : trichuris vulpis Strongyloides (peut-être les plus répandus et invisivles à l’œil nu)


Vers plats Ténia, dont l’hôte intermédiaire est bien souvent la puce Echinocoques : chez l’humain, l’échinococcose est une parasitose grave si elle n’est pas traitée précocement


Parasites cardio-respiratoires Angiotrongylus : ils vivent dans le cœur et les poumons Dirofilaria immitis : transmis par la piqûre de moustique Thelazia Callipaeda : parasite de l’œil se logeant dans la conjonctive


Protozoaires Coccidies Giardia







Quelle fréquence ?


Selon l’âge et le mode de vie de l’animal, la fréquence d’administration d’un vermifuge peut être différente. On estime que jusqu’à 2 mois, un jeune animal devrait être vermifugé tous les 15 jours. Ensuite, jusqu’à 6 mois, tous les mois. Puis, selon si l’animal sera en milieu urbain : une à deux fois par an ; en milieu rural : à chaque changement de saison. Il s’agit d’un ordre d’idée car une infestation peut se présenter à n’importe quel moment, il est donc intéressant d’effectuer une coprologie pour un animal adulte au moins une à 2 fois dans l’année pour vermifuger correctement avec les bonnes molécules (voire ne pas vermifuger si l’animal n’est pas infesté !)


Quid des vermifuges naturels ?


Actuellement (et notamment lors d’infestation massive), les vermifuges naturels ne sont pas assez puissants ou ne sont pas suffisamment à large spectre pour éradiquer une infestation : seuls les vermifuges chimiques ont une efficacité clairement démontrée.

Par contre, ils peuvent être utilisés entre 2 vermifuges chimiques afin de nettoyer régulièrement le terrain sans avoir les conséquences sur le microbiote d’un vermifuge chimique. Il est par ailleurs intéressant, à la suite d’un vermifuge chimique, de réensemencer la flore intestinale et / ou de nettoyer en douceur le foie, qui est l’organe qui trie les résidus médicamenteux et qui peut être amené à se retrouver surchargé.

Vous trouverez bien souvent dans les compositions de vermifuges naturels, la présence d’ail. J’attire votre attention sur le fait que l’ail, outre le fait qu’il ait dans une certaine mesure une action vermifuge, peut provoquer, selon la dose, une anémie. On conviendra qu’il ne faut pas dépasser 0.5g d’ail par kg de poids corporel.


𝙲𝚎𝚝 𝚊𝚛𝚝𝚒𝚌𝚕𝚎 𝚟𝚘𝚞𝚜 𝚊 𝚙𝚕𝚞𝚜 ? 𝚅𝚘𝚞𝚜 𝚊𝚞𝚜𝚜𝚒 𝚟𝚘𝚞𝚜 𝚎𝚏𝚏𝚎𝚌𝚝𝚞𝚎𝚣 𝚍𝚎𝚜 𝚌𝚘𝚙𝚛𝚘𝚕𝚘𝚐𝚒𝚎𝚜 𝚜𝚞𝚛 𝚟𝚘𝚜 𝚊𝚗𝚒𝚖𝚊𝚞𝚡 ?



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